C'est une aventure
Salut, je m'appelle Laurent, un designer français vivant aujourd'hui dans le sud de l'Allemagne. Il y a dix ans, j'ai commencé à apprendre l'anglais en cours du soir à Lille, ville du nord de la France où je suis née, dans le but d'explorer et de trouver ma place dans le monde.
Cela m'a d'abord fait traverser la Manche jusqu'à Londres, puis j'ai atterri pour travailler à Heidelberg, en Allemagne, où j'ai redécouvert la langue allemande que j'avais oubliée depuis mes années d'université. Dans cette ville, foyer du romantisme allemand, j'ai rencontré ma future épouse originaire d'une autre ville du savoir, Tübingen.
Après notre mariage, nous avons déménagé plus au sud, à Stuttgart. Nous avons accueilli notre fils. Et c’est alors que commence l’aventure The Travel Poster.
Histoire de famille
Ma mère est née dans une ferme-château au bord de la Loire. Ses châteaux bercaient les visites estivales chez mes grands-parents. Enfant, j'ai passé les premières années de ma vie dans une ferme-manoir près de Lille. Mon père est issu d'une famille de pêcheurs en mer islandais et de constructeurs de marbre.
Aujourd'hui, je vis loin de ma terre natale. Les notions de voyage et d'architecture ancestrale sont ancrées dans mon histoire.
Ligne graphique
Enfant, j'étais immergé dans l'univers de la bande dessinée à travers des visites hebdomadaires à la bibliothèque où je suivais les aventures de Tintin, Gaston Lagaffe, Astérix, ou encore Spirou et Fantasio. Parallèlement, les inspirations familiales, notamment ma mère et mon frère, m'ont progressivement donné l'avantage en matière de graphisme. Grâce à une conseillère d'orientation inattendue, nous avons apposé le nom de designer sur mes passions d'enfance que j'ai ensuite transformées en métier.
J'ai commencé à m'intéresser à l'affiche de voyage vintage en recréant l'affiche fictive de la Société nationale des chemins de fer français vantant les mérites de Zuydcoote, petit village côtier du nord de la France, dans un célèbre film français « Week-end à Zuydcoote ». .
Génération "L'auberge espagnole"
A l'origine de mon parcours, l'influence des étudiants Erasmus des années 2000 ainsi que l'inspiration du film de Cédric Klapisch racontant l'histoire d'un jeune français fréquentant le programme Erasmus à Barcelone pour poursuivre sa carrière.
Heidelberg a été le début de mon « Auberge Espagnole », arrivée dans une nouvelle équipe qui formait des créatifs du monde entier, de l'Équateur, du Brésil, des États-Unis, du Portugal à l'Italie, la Hongrie et la Bulgarie. Cette riche mixité est devenue essentielle à mon développement personnel et professionnel.
J'adore ce monologue de Xavier (joué par Romain Duris) réfléchissant sur les sentiments d'appartenance :
« Quand on arrive pour la première fois dans une nouvelle ville, plus rien n'a de sens. Tout est inconnu, vierge. Après avoir vécu là-bas, parcouru ces rues, vous les connaîtrez par cœur. Vous connaîtrez ces gens. Une fois que vous aurez vécu ici, traversé cette rue 10, 20, 1000 fois… elle vous appartiendra parce que vous y aurez vécu. Cela allait m'arriver, mais je ne le savais pas encore.»
– Xavier, L'Auberge espagnole (2002), écrit par Cédric Klapisch